L'Ego Kesako

L’ego est cet aspect de nous-même qui cherche à exister aux yeux du monde et dont les souffrances voilent notre âme. (Définition d’Anne JAMELOT BONNAILLIE – fondatrice de l’ADAHE®)

QU'EST CE QUE L'EGO ?

L'ego : allié ou prison invisible ?

Nous portons tous un ego. Bien plus qu'une simple fierté, l'ego est la construction du Moi, un mécanisme de survie qui nous permet de nous adapter au monde extérieur. Mais sous cette architecture protectrice se cache l'essence profonde de notre être, notre âme, souvent voilée par les blessures accumulées au fil du temps.

L'ego blessé : un allié méconnu

Contrairement aux idées reçues, un ego blessé n'est pas notre ennemi. Il cherche simplement à nous protéger, même si ses mécanismes de défense sont souvent maladroits, disproportionnés, voire douloureux pour nous et notre entourage.

À l'origine, l'ego est équilibré. Il ne demande qu'à rayonner dans la justesse. Ce sont les blessures émotionnelles, issues de notre parcours de vie, qui viennent le déséquilibrer et le faire réagir de façon excessive.

Les blessures de l'ego : un message caché

Chaque souffrance égotique est un message qui nous invite à guérir une part de nous-même. Ce ne sont pas tant les événements vécus qui nous blessent, mais la façon dont nous avons interprété les signes de reconnaissance reçus tout au long de notre existence.

Dès la naissance, nous recevons des signes verbaux ou non verbaux – caresses, compliments, critiques, rejets – qui forgent notre rapport au monde. Un manque de tendresse, des encouragements insuffisants, ou au contraire des louanges excessives, peuvent créer des carences ou des dépendances affectives invisibles qui conditionnent nos comportements toute notre vie.

Des réactions inconscientes

Pour survivre, l'ego développe des stratégies automatiques :
  • Se faire tout petit pour éviter d'être rejeté.
  • Prendre toute la place pour être admiré.
  • Chercher constamment à plaire pour se sentir aimé.
  • Se braquer à la moindre critique pour se protéger.
Ces mécanismes inconscients nous enferment dans des rôles et des comportements répétitifs qui nuisent à nos relations et nous éloignent de notre véritable nature.

Reconnaître nos besoins cachés

Derrière chaque réaction excessive se cache un besoin fondamental non comblé (besoin d'amour, d'encouragement, de reconnaissance, de sécurité...)
Accepter ces besoins sans jugement est la première étape vers la libération. Il ne s'agit pas de les nier, mais de les accueillir avec bienveillance, même s'ils paraissent peu nobles ou égoïstes.

De la réaction à l'action consciente

Prendre conscience de ses blessures permet de sortir de la réaction automatique pour entrer dans l'action consciente.

Lorsque nous identifions nos souffrances et que nous les accueillons pleinement, nous retrouvons notre pouvoir intérieur. Nous ne cherchons plus à obtenir des signes de reconnaissance à tout prix. Nous devenons capables de répondre avec calme, discernement, et parfois même avec humour.

La clé : la conscience

Nous ne sommes pas seulement des récepteurs de signes de reconnaissance. Nous en émettons aussi, parfois sans nous en rendre compte. Chaque mot, chaque geste peut venir raviver une blessure chez l'autre.

Développer la conscience de nos propres souffrances permet aussi d'ouvrir les yeux sur celles des autres. Cela nous invite à plus de douceur, d'humilité et de responsabilité dans nos relations.

La libération des blessures de l'ego n'est pas une quête de perfection, mais un chemin d'acceptation et d'alignement avec notre essence profonde. C'est apprendre à exister sans chercher à prouver, à aimer sans attendre, à rayonner sans écraser.

Être conscient, c'est choisir d'agir plutôt que de réagir.